Vous travaillez en tant qu'intérim en France et vous cherchez à savoir les règles qui régissent vos jours fériés ? Cet article vous mène à tout découvrir, de vos droits à vos paiements en passant par les jours fériés chômés.
Plan de l'article
Un intérimaire doit-il travailler pendant les jours fériés ?
Seul le 1er mai ferme systématiquement les portes : la Fête du Travail reste le jour férié où personne ne devrait pointer, intérimaire comme salarié permanent. Pour tous les autres jours, la donne change. La règle ? Hors fermeture de l'entreprise ou indication claire dans le contrat de mission, on peut vous demander d'être au poste, même si le calendrier affiche une date en rouge. Les entreprises ne ferment pas d'office ; si la mission se poursuit, il faut assurer.
Voici un aperçu des jours fériés habituels où la présence peut être requise, sauf cas particulier :
- Le jour de l'An (1er janvier)
- Le lundi de Pâques
- Le 8 mai (victoire 1945)
- L'Ascension
- Le lundi de Pentecôte
- Le 14 juillet (fête nationale)
- L'Assomption
- La Toussaint (1er novembre)
- Le 11 novembre (armistice 1918)
- Le jour de Noël
Dans certaines régions, d'autres dates comme le Vendredi Saint (Alsace-Moselle) peuvent tout changer : mieux vaut relire son contrat ou demander directement à l'agence intérim si une fermeture exceptionnelle s'applique.
Les textes qui encadrent les jours fériés pour les intérimaires reprennent donc ceux des salariés permanents. Dès lors que l'entreprise fonctionne lors d'un jour férié, il ne suffit pas de poser ses outils pour être dispensé de travailler. Sans motif légitime d'absence, la journée non effectuée pourra être déduite de la paie et entraîner des conséquences disciplinaires. Enfin, si un pont payé concerne l'ensemble du personnel, les intérimaires l'obtiennent également lorsque la période chevauche effectivement leur mission, même si l'entreprise décide de le faire rattraper ultérieurement.
La rémunération des jours fériés en intérim : comment ça marche ?
Là où les salariés doivent parfois justifier d'un minimum d'ancienneté pour accéder au paiement des jours fériés, aucune condition de ce type pour les intérimaires. Qu'on vienne d'arriver ou non, le paiement s'applique dès la première mission.
Côté salaire, pas de traitement spécial : quand un intérimaire est en poste un jour férié, il est rémunéré au tarif horaire de la mission, sans supplément obligatoire, à une exception près. Le 1er mai ouvre droit à une majoration, quel que soit le contrat ou la convention. Parfois, des accords collectifs offrent mieux : certains secteurs ou entreprises ajoutent des primes les autres jours fériés. Prudent de vérifier les usages locaux avant d'accepter ou de refuser une affectation ce jour-là.
Que se passe-t-il si le jour férié chômé tombe un jour de repos ?
Si le jour férié coïncide avec un samedi, un dimanche, un congé ou un arrêt maladie, il n'est ni payé en plus, ni rattrapé : aucune trace ne s'affichera sur le bulletin de salaire. Cette règle s'applique pour tous, pas uniquement pour l'intérim.
Comment s'appliquent les ponts aux intérimaires ?
Quand l'entreprise accorde un pont rémunéré à ses titulaires, les intérimaires en profitent aussi si leur mission se déroule sur cette période. En revanche, si cette journée est imputée sur des congés payés ou hors contrat, elle ne sera pas payée à l'intérimaire.
Naviguer en intérim n'impose pas de jongler avec des règles obscures sur les jours fériés. Tout est écrit, parfois même plus simplement que pour les permanents. Demander avant d'agir, relire son contrat, garder l'œil sur la fiche de paie : de quoi maîtriser chaque date en rouge et éviter les petits pièges. Les jours fériés, en mission, ne doivent jamais rimer avec zones d'ombre.

